Chibougamau est une ville du Québec (Canada) située dans la région administrative du Nord-du-Québec, à la frontière de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean1, comptant 7 541 habitants2 en 2011 (en baisse de 0,3% par rapport à 2006). C'est la plus grande communauté de la Jamésie3.
Sommaire [masquer]
1 Toponyme
2 Situation
3 Histoire
4 Administration
5 Démographie
6 Langues
7 Climat
8 Économie
9 Héraldique
10 Particularité
11 Voir aussi
11.1 Articles connexes
11.2 Références
11.3 Liens externes
11.4 Municipalités limitrophes
Toponyme[modifier | modifier le code]
L'origine du toponyme « Chibougamau » est encore discutée. Le mot amérindien contient les racines cries « shabo » (au travers) et « gamaw » (lac), de sorte que Chibougamau signifierait : lac traversé de bord en bord par une rivière. La Commission de toponymie du Québec penche au contraire pour le sens montagnais « lieu de rendez-vous », ou encore : « détroit, là où l’eau est bloquée ». Les interprétations autochtones donnent aujourd'hui leur préférence au sens de « lieu de rencontre »4.
Situation[modifier | modifier le code]
Vue sur le lac Gilman, près de la 3e Rue.
Située à environ 230 km du Lac Saint-Jean au sud et à 400 km de l'Abitibi à l'ouest, il n'y a pas d'autres villes à proximité, sauf Chapais, ce qui fait sa particularité et son isolement.
Chibougamau a longtemps été la fin de la route asphaltée au Québec. En effet, elle est la toute dernière communauté avant les territoires amérindiens du nord. Elle est aujourd'hui accessible par les routes 167 (depuis le Lac-St-Jean) et 113 (depuis l'Abitibi).
La ville voisine, Chapais, est distante de 41 km (à moins de 30 minutes de route) et Ouje-Bougoumou à environ 45 minutes.
Chibougamau borde les rives du lac Gilman, où l'on retrouve une plage et un sentier pédestre y faisant le tour sur une distance de 7,5 km.
Histoire[modifier | modifier le code]
Cette région a longtemps fait partie du territoire cri. La première exploration officielle de la région date de 1870. James Richardson, de la Commission géologique du Canada, découvre des indices de minerais dans les environs de la « Paint Mountain » sur le lac Chibougamau. D'autres explorations confirment le potentiel minier, mais c'est en 1904, sous l'impulsion de Peter McKenzie et de l'ingénieur français Joseph Obalski, que commence l'exploitation des ressources. Dans les années 1930, Chibougamau fait l'objet de prospection intensive et une communauté de mineurs, de trafiquants d'alcool, de prospecteurs et de géologues y vit à l'écart de toute loi et de toute autorité policière. Il faudra attendre le début des années 1950 pour que des routes permettent le transport des minerais vers l'Abitibi et le Lac Saint-Jean. En 1952, la « municipalité du village de Chibougamau » est instituée. Elle accède au statut de ville le 1er septembre 19545.
Administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs6
Période Identité Étiquette Qualité
2009 en cours Manon Cyr
1999 2009 Donald Bubar
1987 1999 Ronald Blackburn
1981 1987 Jean-Paul Lanctôt
1979 1981 Godefroy De Billy
1975 1979 Jean-Paul Lanctôt
1958 1975 Godefroy De Billy
1954 1958 Jean-Baptiste Laflamme
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016
8 855 8 664 7 922 7 563 7 541 -
(Sources : Recensement du Canada)
Langues[modifier | modifier le code]
À Chibougamau, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 20117 sur une population de 7 500 habitants, est le français à 95,73%, l'anglais à 1,67% et une autre langue à 1%.
Climat[modifier | modifier le code]
La ville de Chibougamau bénéficie d'un climat subarctique avec des hivers longs et froids et des étés courts et frais. Dfc selon la classification de Koppen. D'ailleurs, à cause de sa proximité avec la Baie d'Hudson, Chibougamau connaît des températures hivernales très froides. Des minimums près de −40 °C sont très fréquents pendant le mois de janvier. Pendant l'été, il est possible, mais rare, que le mercure affiche des maximums de plus 27 °C. Toutefois, les nuits restent fraîches toute l'année, même en période de canicule. Le mois le plus chaud est juillet où les températures atteignent régulièrement la barre des 20 °C. En ce qui a trait à la pluviométrie, Chibougamau connaît un climat beaucoup plus sec que les villes plus au sud telles que Québec, Montréal et Val-D'Or. Annuellement, la ville reçoit environ 640 mm de pluie et 349 cm de neige. La température la plus chaude jamais enregistrée était de 33,8 °C le 19 juillet 1991 et −44,5 °C le 11 janvier 1984.
Économie[modifier | modifier le code]
Chibougamau vit presque exclusivement de l'exploitation forestière et minière, comme la plupart des communautés à cette latitude. Il ne faut toutefois pas exclure les retombées économiques de la présence d'Hydro-Québec dans le secteur.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Blason de la ville de Chibougamau
L'écu de la ville de Chibougamau se blasonne ainsi :
D’or à la fasce enregrelée de gueules accompagnée en chef de trois sapins arrachés de sinople et en pointe d’une pickaxe de bois8.
Particularité[modifier | modifier le code]
En 2014, selon l'Institut canadien d'information sur la santé, la région Nord-du-Québec - dont Chibougamau fait partie - occupe le 1er rang au Québec quant à la consommation d'alcool9.
Chibougamau est un village-relais10.
La ville est citée dans la chanson "Pub Royal" des Cowboys Fringants.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Lac Chibougamau
Lac Courtois (Jamésie)
Rivière Chibougamau
Aéroport de Chibougamau-Chapais
Nord-du-Québec, une région administrative du Québec
Saguenay-Lac-Saint-Jean, une région administrative du Québec
Liste des villes du Québec
Références[modifier | modifier le code]
↑ (en) « Répertoire des municipalités: Ville de Chibougamau (Hors MRC) » [archive], Ministère des Affaires municipales, régions et occupation du territoire (consulté le 28 juin 2011)
↑ « Série « Perspective géographique », Recensement de 2011 – Subdivision de recensement, Chibougamau, V - Québec » [archive] (consulté le 19 novembre 2014)
↑ (en) « Profils des communautés de 2006 : Chibougamau » [archive], Statistiques Canada (consulté le 28 juin 2011)
↑ (en) « Fiche descriptive : Chibougamau » [archive], Commission de toponymie du Québec (consulté le 28 juin 2011)
↑ Hubert Mansion, Chibougamau, dernière liberté. La saga du Nord, Michel Brulé, 2009
↑ « Les maires d’hier à aujourd’hui » [archive], sur http://www.ville.chibougamau.qc.ca/ [archive] (consulté le 1er juillet 2016).
↑ Institut de la statistique du Québec [archive]. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
↑ « Les armoiries » [archive], sur Ville de Chibougamau (consulté le 3 janvier 2009)
↑ « Info NRJ - La consommation d'alcool toujours aussi forte dans la région » [archive], 20 septembre 2014
↑ « Fédération des villages-relais du Québec - Chibougamau » [archive] (consulté le 19 novembre 2014)
Liens externes[modifier | modifier le code]
(fr) Site web officiel de la ville de Chibougamau
(fr) Journal local La Sentinelle
Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]
Rose des vents Eeyou Istchee Baie-James Rose des vents
Eeyou Istchee Baie-James N Eeyou Istchee Baie-James
O Chibougamau E
S
Chapais Eeyou Istchee Baie-James Lac-Ashuapmushuan
